© Didier Léglise
Texte Hala Moughanie
Mise en scène Imad Assaf
Compagnie la tribu évanescente
Avec Soleïma Arabi, Murielle Colvez, Marianne Deshayes, Miglen Mirtchev et Emmanuel Rehbinder (en alternance)
Scénographie et costumes Manon Grandmontagne
Création lumière Vivien Niderkorn
Création sonore Didier Léglise
Assistanat et ingénierie fumée Angeli Hucher de Barros
Construction décor Maurizio Moretti, Atelier MC93 Bobigny
Spectacle créé en janvier 2021 à La Filature – Scène nationale Mulhouse
Production La tribu évanescente
Coproduction Les Francophonies – Des écritures à la scène (accueil en coréalisation avec le Sirque, Nexon), La Filature – Scène nationale Mulhouse, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, avec le soutien de la Région Île de-France, Hamana Artist House, Collectif Kahraba (Liban), La Ferme Godier – CIE Issue de secours
Le texte bénéficie de l’Aide à la création de textes dramatiques d’ARTCENA
« Avec distance, poésie et humour, la pièce questionne la nature sociale et humaine de la construction et déconstruction des territoires, et donne à voir les mécanismes d’aliénation et de stigmatisation que cela provoque sur des individus en proie à une mise en crise de la société, de ses institutions et de son identité. »
- présentation de la pièce par Théâtre Ouvert.
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Un lit de fumée recouvre tout le plateau et arrive à mi-jambe des comédien.ne.s.
Sous ce brouillard est sous entendu un amoncellement de déchet, rendus tangibles par la démarche des personnages obligés de le fendre.
Légèrement excentrée à cour, une baraque de fortune perce la fumée. Elle est composée d’une porte, d’une fenêtre et d’un balcon étroit. Elle est faîte de béton, de pierres, de briques, de galons en plastiques, de câbles électriques et de tôle.
Déracinée à l’image des ses occupants, elle est surélevée d’une cinquantaine de centimètre par rapport au plateau, ce qui renforce son isolement et confère au mari une véritable tribune.
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La cabane est le seul élément concret, c’est ce qu’il existe de palpable, ce qu’ils ont construit de leurs mains.
Tout ce qui tient aux fantasmes, production de l’imaginaire des personnages pour échapper à l’emprise de la réalité, comme les frontières et l’ailleurs, est rendu par la lumière, élément insaisissable.